Le
lithium utilisé dans les batteries lithium-ion* se trouve dans la
saumure de marais salants essentiellement localisés sur les plateaux
arides de quelques pays andins (Bolivie, Chili,...). Des trous sont
percés dans la croûte de sel afin de pomper cette eau salée, contenant
entre 0,023 et 0,15% de lithium.
Après 18 à 24 mois d'évaporation -
favorisée par le soleil et le vent - le résidu contient 6% de lithium.
Le carbonate de lithium est ensuite obtenu par procédé chimique, en
ajoutant du carbonate de sodium (Na2CO3) et de la chaux.
Ces pompages provoquent une raréfaction
de l'eau, à laquelle s'ajoute une pollution par les produits utilisés.
Air et eau pollués contaminent ensuite à leur tour les écosystèmes et la
(rare) nourriture des populations de ces zones arides.
Ces impacts sont dénoncés par plusieurs
communautés vivant sur des sites comme Atacama au Chili ou Hombre Muerto
en Argentine : l'eau nécessaire aux hommes, au bétail et à l'irrigation
y est désormais polluée et si rare que des conflits éclatent entre les
groupes d'habitants.
Le problème de l'extraction serait
identique en Bolivie, mais le gouvernement hésite à décadenasser sa
production. Soucieux de garder le trésor (estimé à 100 millions de
tonnes de lithium) sur lequel est assis le pays, il est aussi très
inquiet des dégâts environnementaux et sociaux causés depuis son
ouverture en 2007 par la mine toute proche de San Cristobal. Une
expérience malheureuse qui n'empêche pas la compagnie minière American
Nova de s'intéresser aux marais salants de Mongolie...
Source : http://twi-terre.net
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